Chiara D. Auteur-Photographe

Art Nature Photography

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Léonie, la Lionne

27/08/2015

Léonie, la Lionne

Léonie était célèbre dans toute la jungle pour sa beauté,  sa démarche altière et sa crinière de lionne sauvage.

 

Plus d’un lionceau se retournait sur son passage, et quand vint le moment de choisir son partenaire et son territoire, elle n’eût que l’embarras du choix.

 

Après avoir fait   quelques expériences, histoire de se faire les crocs, elle céda au charme de Léo, ce lion à la crinière rousse, qui ne ressemblait à nul autre.

 

Que de parties enjouées à découvrir de nouveaux endroits, de chahuts décontractés, de tendres ébats firent la vie de nos 2 compères !

 

Il arriva enfin qu’ils créèrent une famille, et que 3 petits vinrent s’ajouter à leur vie.

Léonie et Léo en furent contents.

 

Léo se mit à chasser et explorer seul, car Léonie se consacra aux 3 jeunots.

Léo essaya bien de la convaincre de retrouver des moments pour eux 2, en confiant leur progéniture à d’autres membres de la communauté.

 

En vain, Léonie continuait à prodiguer tous les soins nécessaires, et même bien davantage, à ses petits … qui grandissaient … et n’en demandaient pas tant…

 

Vint le moment où,  devenus eux-mêmes adultes, chacun partit avec la compagne qu’il se choisît.

 

Léonie se retrouva  désemparée, ne sachant plus très bien qui elle était, ce qu’elle aimait, ce qu’elle avait envie de faire de la suite de sa vie.

 

C’est son amie la fleur, qui l’aida à retrouver en elle les ressources qu’elle avait laissé en sommeil, pour éclore à nouveau.

 

Conte de Zia Chiara

Claire Doutremepuich

Cadichon

30/05/2015

Cadichon, qui aimait bien aller fureter, se trouva, par hasard, embarqué à bord d’un cargo, qui fit naufrage sur un rivage de Chine.

 

Cadichon trouva refuge dans une forêt où il trouva à brouter, et mena une vie tranquille.

Un singe, un renard, et un tigre n’avaient jamais rien vu de tel que Cadichon .

 

Le singe l’observa du haut d’un arbre : il est plus petit et poilu qu’un cheval, sa queue très mince se termine par une touffe. Il broute sans se lasser, et quand il a levé la tête, il a poussé un cri tellement horrible, que je suis parti aussi vite que j’ai pu.

 

Le renard, en s’approchant de l’âne, fit un léger bruit … Cadichon lança un tout hasard un énorme braiement.

 

Quand le tigre s’approcha, l’âne détecta sa présence et, par 3 fois émit des hi-han, hi-han, hi-han tellement sonores que le tigre s’enfuit à toutes pattes.

 

Puis honteux, il revint doucement à proximité de Cadichon, qui broutait toujours, et de temps en temps, émettait son braiement sonore.

Le temps passait, Cadichon broutait, brayait, et le tigre observait, puis s’enhardit à s’approcher : l’âne rua dans le vide.

 

Le tigre se rassura « il est bizarre, mais pas dangereux ; il crie fort, mais c’est tout » .

Et sa peur le quitta.

 

« Apprenons à voir la réalité, sans à priori, sans la déformer, sans projeter sur elle nos fantasmes, juste à l’accueillir telle qu’elle est»

 

Conte de Zia Chiara

Claire Doutremepuich

Sam et les Mouettes

14/08/2009

Sam et les Mouettes

Sam regardait la mer.

 

Le mouvement des vagues, partir au loin, revenir s’éclater au bord lui évoquait sa propre vie.

 

Partir au loin, cela avait toujours été sa stratégie, pour ne pas s’opposer à ses parents, pour ne s’engager vraiment auprès de personne dans sa vie personnelle, pour ne pas se battre dans son entreprise.

 

Bien sûr, il se disait que cela correspondait à son goût de l’aventure, à sa curiosité de voir des paysages différents, des gens qui vivent autrement.

 

Mais, au bout du compte, il sentait bien que, comme la vague qui revient toujours vers le bord, il revenait toujours au même point.

Et se trouvait seul, désespérément seul.

 

Deux mouettes voletaient ensemble, au dessus de la mer, et Sam se dit qu’il était comme elles, seul au  dessus de l’océan.

 

Sauf que les mouettes, elles étaient deux.

 

Et qu’elles s’amusaient ensemble, à sauter sur les vagues.

 

Puis elles vinrent sur la plage, où, derrière une dune, Sam vit qu’elles avaient construit leur nid, patiemment, brindille après brindille.

 

Sam se dit qu’il avait   beaucoup à apprendre des mouettes, pour partager ses voyages, ses jeux, et construire sa vie.

 

Il ne savait pas encore comment il allait s’y prendre, mais il décida déjà d’avoir l’humilité de se faire accompagner, tellement il  voulait     maintenant  atteindre son objectif.

 

Et l’image des mouettes allait l’y aider.

 

Conte de Zia Chiara

Claire Doutremepuich

Le Rêve de Félicia

30/07/2009

Le Rêve de Félicia

Felicia referma son livre à regret, tant l’histoire du Phoenix qui renaît de ses cendres l’avait captivée.

 

Elle s’endormit en pensant qu’elle aimerait renaître à une nouvelle vie, plus   proche de ses aspirations que la sienne aujourd’hui.

 

Elle fit, cette nuit là, un rêve étrange, qui ressemblait à la réalité.

 

Elle se vit transformée,  physiquement, insensiblement par petites touches, pour devenir la silhouette de la femme qu’elle rêvait d’être.

 

Elle se vit vêtue de vêtements qu’elle n’osait jamais porter et trouva qu’ils allait bien à son   nouveau moi.

 

Cette femme, qu’elle était dans son rêve, occupait le job auquel elle n’avait  jamais osé postuler, et était visiblement appréciée de nombreux amis.

 

Félicia se réveilla, bizarre, déçue de ne pas se trouver « la femme de son rêve ».

 

Elle réfléchit longuement que cette vision pouvait devenir son objectif, et que se transformer par petites touches, constituait autant d’étapes à atteindre l’une après l’autre, avec fierté et satisfaction.

 

Elle se fixa, raisonnablement, un premier but.

Elle comprit qu’il lui  faudrait accepter de mourir à nombre de ses anciennes habitudes.

Et qu’ alors elle pourrait laisser s’installer de nouveaux comportements de vie, qui feront naître son nouveau moi, encore plus beau, tel le Phoenix. 

 

Conte de Zia Chiara

Claire Doutremepuich

Le Noël de Clémentine

04/02/2009

Le Noël de Clémentine

Clémentine portait le nom de cette agrume, au parfum subtil et à la couleur chaleureuse, parce qu’elle était née un jour de Noël.

 

C’est l’orange, le symbole de Noël ?     

                  

Vous voyez un bébé, puis une jeune fille, une femme, s’appeler orange ?

Clémentine lui convient beaucoup mieux.

 

En cette soirée de Noël, donc, Clémentine se préparait à se rendre à une soirée, à laquelle elle était conviée.

Elle prévoyait de bien s’amuser, et prenait plaisir à se préparer, se coiffer, se maquiller, choisir des vêtements, des chaussures,  dans lesquels elle se sentirait à l’aise.

 

C’est là, que, devant le miroir, elle revit la Clémentine du Noël précédent.

 

Une Clémentine seule, qui venait de perdre un travail et un fiancé, quasi en même temps, et qui avait refusé de voir des amis, ce soir là, pour rester seule à ruminer son chagrin, se convaincre qu’elle n’était pas douée pour réussir, se racornir sur ses problèmes de tous ordres.

 

C’est alors, (avait-elle rêvé?), qu’était apparue la Fée de Noël !

 

Celle-ci prit le temps de l’écouter, de lui redonner confiance en elle, et lui demanda simplement d’écrire ce que serait, pour elle, une journée idéale.

 

Clémentine trouva cela un peu simplet, mais comme elle n’avait rien de mieux à faire, en cette nuit de Noël, elle prit un cahier et commença à écrire ce que serait pour elle une journée idéale.

 

Puis elle oublia ce cahier, mais les jours suivants, se mit à réfléchir à ce qui avait vraiment du sens pour elle, dans la vie ; elle lista ses compétences pour les envisager sous un autre regard, et trouver de nouvelles activités, dans des univers où elle se sentirait à l’aise ; elle rencontra des gens positifs, pleins d’énergie, avec qui partager, des informations, des projets, des moments de détente, simplement aussi.

 

Et en ce nouveau soir de Noël, elle ressortit le cahier … et devinez quoi ?

 

La journée idéale, qu’elle avait écrit, un an plus tôt, c’était quasiment une journée de sa vie d’aujourd’hui !

 

Elle remercia, à voix haute, la Fée de Noël, qui sait si bien aider celles et ceux qui en ont besoin.

 

Conte de Zia Chiara

Claire Doutremepuich

Scotty Peintre de l'Univers

04/02/2009

Dans la forêt, près d’un lac, Scotty le petit écureuil, rêvait souvent, à ce que serait sa vie idéale : des montagnes de noisettes, sans avoir à aller les chercher, une maison dans un arbre en or, aux murs couverts de diamants, brillants comme des miroirs, un hélicoptère personnel pour monter en haut de l’arbre sans se fatiguer, des pierres précieuses, taillées en forme de noisettes, pour offrir à la jolie Giulia, une limousine rallongée pour ne pas avoir à aller « à pattes » de son arbre au bord de l’eau…

 

Un jour, au bord du lac, il trouva un chevalet, une palette de peintures, des pinceaux, des papiers… que quelqu’un avait du oublier là.

 

Emerveillé par ces couleurs chatoyantes, Scotty eut envie de peindre, et il se mit à peindre les objets de ses désirs.

 

Devinez quoi ?

Dès qu’un objet était fini, il se matérialisait hors du papier, pour devenir réalité !

Scotty exultait !

 

Mais Scotty devint gros, à force de ne plus aller chercher les noisettes, ni grimper en haut de l’arbre, ni courir jusqu’au lac…

 

Sa maison l’éblouissait tellement qu’il n’arrivait plus à trouver le sommeil…

 

Et Giulia repoussa ses présents, elle préféra le joli collier de noisettes, aux reflets chatains, que lui offrit Johnny, avec qui elle partageait maintenant sa vie…

 

La vie de Scotty était devenue triste et ennuyeuse !

 

Il retourna au chevalet, et réfléchit à ce qu’il avait envie de dessiner, pour que cela se matérialise dans sa vie.

 

Il dessina des dauphins, en train de jouer et faire des cabrioles … et ils se matérialisèrent dans son lac !

Devenant pour Scotty des amis de jeux.

 

Il dessina de vraies noisettes, pour les partager avec les autres écureuils, quand l’hiver est rude, et reçut en retour leur amitié, et toutes sortes de marques d’affection.

 

Enfin, il dessina une petite écureuille, prénommée Scotta, avec qui partager une maison en bois, au creux d’un vieux chêne, jouer avec les dauphins et les autres amis de la forêt …

 

Scotty avait appris que nos rêves se réalisent, si on les peint suffisamment précisément, et qu’il faut choisir nos rêves judicieusement !

 

Conte de Zia Chiara

Claire Doutremepuich

Le Beau Jour

04/02/2009

Le Beau Jour

Le chat régnait depuis longtemps sur la maison.

 

Il avait son coussin, son plat, et même… son fauteuil préféré.

 

Chaque jour était un beau jour.  

                    

Ses maîtres lui laissaient la maison pour lui seul la journée, et il aimait retrouver leur compagnie pour la soirée, ainsi que les câlins qu’ils lui prodiguaient avec largesse.

 

Un jour, c’était un samedi, et, pour le chat, ce n’était pas un beau jour.

 

Ses maîtres arrivèrent sans plus s’occuper de lui : leur attention était accaparée par une petite boule de poils beiges et blancs,  qui courait dans tous les sens en poussant de joyeux jappements.

 

Le petit chien arriva vers le chat, et lui  donna un grand coup de langue, en signe d’amitié … mais reçut un coup de griffe en retour.

 

La statut-quo dura, chacun ignorant l ’autre. Il n’y eut plus de beaux jours.

 

Jusqu’au jour où un gros doberman, s ‘attaqua au chat, qui se prélassait dans le jardin.

Le petit chien beige et blanc comprit, et vint à la rescousse du chat, car, après tout, il faisait partie de la famille.

 

A eux deux, ils réussirent à tromper le doberman, et à rentrer, tous les deux, dans la maison.

 

Chien et Chat comprirent combien c’est agréable d’avoir un ami,          et ce fut le plus beau jour.

 

Conte de Zia Chiara

Claire Doutremepuich                            

Le Dîner avec ma Vie

14/08/2008

Il était une fois un pays où les femmes rêvaient toutes d’avoir un corps très mince.

 

La société, qui les entourait, ne leur montraient que des images sophistiquées de femmes extrêmement élancées.

 

Les hommes de ce pays étaient bien plus attirés par l’aspect extérieur des femmes, que par le feu de leur amour et de leur énergie.

 

Les femmes, donc, traquaient chaque rondeur, et en arrivaient à détester qui le volume, qui le manque de fermeté, de tout ou partie de leur corps.

 

Un jour, une femme en eut assez de dépenser le meilleur de son énergie à avoir  peur de manger trop ou pas assez.

 

Elle décida simplement d’écouter son corps, et de refuser de se sentir coupable d’avoir « pas assez ou trop ».

 

Elle réalisa qu’elle consacrait tellement de temps et d’efforts à nourrir son corps, qu’elle n’arrivait plus à nourrir sa propre vie.

 

Elle sentit que c’est en mordant dans la vie à pleines dents, en dégustant le bonheur d’être pleinement elle et vivante,  que son corps arrêterait de faire contrepoids, sans qu’elle n’ait plus à son égard ni honte, ni colère, ni tristesse.

 

Le soir, elle décida d’inviter sa propre Vie à dîner : table élégante et repas raffiné, qu’elle servit délicatement à sa Vie.

 

Elle mangea lentement, en y prenant toute une gamme de plaisirs, l’assiette préparée avec soin pour sa Vie.

 

Elle eut alors confiance en sa capacité à utiliser son énergie pour nourrir sa Vie de mille façons, avec chaleur et affection, tout en traitant avec attention ce compagnon fidèle de son existence, son corps, le nourrir de vie, de projets et d’énergie, plutôt que de peur et de rancœur.

 

          « Mon énergie nourrit ma vie, et j’aime me faire plaisir ! ».


Les Contes Modernes de Zia Chiara

Claire Doutremepuich

Conte du Petit Cheval

23/07/2008

Conte du Petit Cheval

Il était une fois un petit cheval, que son maître aimait beaucoup.

 

Il avait tracé pour lui une route, qui tournait autour d’un rond-point, et avait appris au petit cheval à faire le trajet seul.

 

Pour mieux le protéger, il lui mettait des œillères, et ainsi chaque jour le petit cheval se promenait sur cette route agréable et sûre.

 

Un jour, il arriva qu’un barrage avait été élevé sur cette route : le petit cheval poussa, rua, se fit mal à la tête à force de vouloir pousser l’obstacle, mais rien n’y fit.

 

Arriva alors un hérisson, qui lui dit : « calmes toi, tu vas te faire mal, à ruer ainsi sur cet obstacle comme s’il n’existait pas ; respires un peu et examinons ensemble la situation ; comment pourrais-tu trouver une solution, alors que ces œillères t’empêchent d’avoir une large vision de ce qui t’entoures ? »

 

Le petit cheval l’écouta et baissa délicatement sa tête, pour que le hérisson puisse dénouer les liens des œillères.

 

Rassuré par l’ami qui l’avait ainsi aidé, le petit cheval regarda tranquillement autour de lui, et vit que dans les bois, il y avait un passage.

 

Il s’y engagea, et au fur et à mesure, tout devenait plus facile, une nouvelle route se dégageait, le soleil arrivait et il déboucha dans une jolie clairière où d’autres petits chevaux s’amusaient et l’accueillirent chaleureusement. 

 

« L’obstacle qui d’abord nous fait peur, peut aussi nous ouvrir la porte de chemins que nous ne savons pas voir ».


Les Contes Modernes de Zia Chiara

Claire Doutremepuich

Le Cactus et le Jardinier

03/06/2008

Le Cactus et le Jardinier

Dans un jardin magnifique, à la fois plein de soleil et de fraîcheur, les jardiniers s’affairaient, pour que les fleurs des rosiers et autres hibiscus se déploient largement.

 

La plupart d’entre eux passaient, sans presque s’arrêter, auprès d’un cactus, dont les piquants leur semblaient rébarbatifs.

 

Un jeune jardinier, qui se faisait rabrouer, parce qu’il aimait parfois rêvasser, en regardant les plantes et en leur parlant, se prit  d’amitié pour le cactus.

 

« Je te trouve très beau, avec tes jolies courbes, et tes épines qui scintillent sous le soleil te protègent de la malveillance ; et je sais bien qu’il y a en toi beaucoup de poésie, qu’il faut simplement prendre le temps de découvrir».

 

Le cactus se sentit rougir de plaisir, au fil des jours, devant la constance de son  admirateur.

 

Il rougit tout d’abord dans son cœur, puis sa sève rougit en remontant à la surface de sa peau.

 

Et un beau matin, alors qu’arrivait son ami le jardinier, sa rougeur éclata comme une fleur, une rouge fleur de cactus, si rare et si précieuse, féerie créée par la magie que le jardinier a su communiquer à son ami le cactus.


Les Contes Modernes de Zia Chiara

Claire Doutremepuich